Croire en soi

Est infinie la grâce de naître humain,
Est fabuleux le fait de devenir homme,
Rendu possible par la magie du cerveau,
Aux potentialités protéiformes,
Mentionnées dès les temps immémoriaux,
Et dont l’usage balise tous les chemins.

Les facultés dont regorge cet organe,
Dont il faut absolument avoir connaissance
Pour en prendre conscience des arcanes,
Riment avec les multiples intelligences,
Soumises à un classement sans fondement
Que sous-tendent de contestables arguments,
Privilégiant la forme rationnelle,
Méprisant celle à base émotionnelle,
Et plus encore celles spatiale et musicale,
Dont est écarté le détenteur génial.

A l’exception de sujets porteurs de tares,
Qui affligent leur scolarité d’un retard,
D’au moins une intelligence est chacun nanti,
Son unicité en étant la garantie.

La conscience en sa spécificité,
Constitue le ferment de la ténacité,
Poussant chacun à prendre part à l’édifice,
En tirant le maximum de son potentiel,
Pour remercier de Sa bonté l’Éternel,
Toujours animé d’empathie et de justice.

Se trouve ainsi hissé le respect de soi,
Nourri d’un très fort souci de compter sur soi,
Pour fournir à soi et à tous, la fleur de soi,
Muer en océan, l’étang du possible,
S’infiltrer l’intérieur, des mœurs du paisible,
Se garder du risque de compter sur autrui,
En laissant, au nom de la solidarité,
Le champ libre à l’irresponsabilité,
Voie béante de déception et d’envie,
Arme d’érosion massive de la vie,
Combattue aussi bien hier qu’aujourd’hui

Mises au service de la croyance en soi
Sont les odyssées, les épopées, les légendes,
Transmises pour fortifier la foi en soi,
Le couple cœur-cerveau placé aux commandes.

Au chevet de l’asservissement des peuples,
Vient l’érosion de la croyance en eux,
Rendus notamment de leur passé aveugles,
Le beau ne pouvant germer de leur milieu.