La solidarité

Inoxydable pilier du social,
En harmonie avec son essence lexicale,
Basée sur l’appartenance à un ensemble,
Aux éléments voués à l’interdépendance
Qu’induit l’aplanissement de dissemblances,
La solidarité, par nature, rassemble,
A travers une communauté de destin,
Née de la biologie ou des intérêts.

Elle s’impose en absolue nécessité,
Qu’inflige le diktat de la précarité,
Qu’animent les impératifs de l’existence,
Ainsi que les aléas de l’impermanence,
Les limites de la planification,
Et celles de nos facultés de prédictions.

En qualité d’égoïsme bien compris,
Elle exige d’être présente dans l’esprit,
Ne se voulant pas unidirectionnelle,
Mais plutôt bi ou multidirectionnelle.
Dans sa pratique et dans sa finalité,
Elle se distingue de la générosité,
Qui vise la seule satisfaction d’autrui,
Dont des béatitudes elle se réjouit.
Mais les deux ont l’humanisme en partage,
Concourant à la réduction des écarts,
Au profit surtout, de ceux du bas étage,
Qui méritent de tous, empathie et égards.

Racine de la protection sociale,
Revêtant de multiples formes et aspects,
Au service de l’harmonie et de la paix,
La solidarité fait l’objet de cadrages,
Que consacrent des conventions cordiales,
Le bon sens en étant du recours l’apanage.

L’attente au besoin d’un retour d’ascenseur,
Qui abrite l’auteur de l’acte solidaire,
De posture éventuellement éphémère,
En constitue tant le moteur que le vecteur.

Nocive dans le mal, utile dans le malheur,
Auquel fait face la cohésion du groupe,
Elle voit son effet amoindri dans le bonheur,
Quoique restant examinée à la loupe.

Au secours des grands crimes de l’humanité,
Que furent les guerres et les asservissements,
Intervint la solidarité dans le mal.
A la thérapie contre ces calamités,
Pathognomoniques de l’instinct animal,
Prend part la solidarité dans le malheur,
Qui, quoique sujette à intéressement,
Signe la centralité d’humaines valeurs.