L’éloge du travail

Parfaitement arrimé à l’identité,
Et magnifié par toute l’humanité ;
Inséparable de la vertu du courage
Et faisant parfois fi de l’avancée de l’âge ;
Incarnation contraire de la paresse,
Que répugnent toutes les formes de sagesse ;
Fondement du rang et de la place sociaux,
Qui ne reflètent pas toujours le sex ratio ;
Le travail, fertilisant de la dignité,
Nourri des formations et scolarités,
A un rôle débordant celui salarial,
Tant dans sa forme manuelle que cérébrale.

 

Le travail fut assimilé à la torture,
Soumettant la nécessité à son allure,
Avant d’être auréolé de sa noblesse,
Et de triompher pour relever du sacré,
Pour être de tout, la voie royale consacrée,
Bien servi par ses tentaculaires prouesses.

 

En témoigne la production cérébrale,
Relevant du génie comme de l’ordinaire,
Truffant les temps de l’Histoire et notre ère ;
En sont symptomatiques les grands monuments,
Reflet de l’expression architecturale,
Et dont regorgent notamment les continents,
Tels les Sept Merveilles et la Grande Muraille,
Vouées à magnifier le beau et la taille.

 

Par le travail s’exprime la divine grâce,
Balisant l’accès au sommet des créatures,
A travers la mise à profit du cerveau,
Qu’il faut solliciter du berceau au tombeau,
L’inverse générant sa précoce usure,
Et sa fatigue naissant de la seule paresse.

 

Par lui sont transformés les objets naturels
En source de satisfaction des besoins,
Parfois imaginaires et individuels,
Dont le temps est seul révélateur et témoin.

 

De ceci découle l’ardeur y afférente,
Objet de l’attitude la plus déférente,
Permettant d’élargir le champ du possible,
Et de tutoyer l’espace de l’accessible,
A travers l’être soi et le compter sur soi,
Terreau indispensable au respect de soi.

 

Est évité celui qui en est dépourvu
Sans relever du lot des normaux dépendants,
Ni du groupe des résolument assidus,
Mais parfois du lot des résignés réclamants.

 

L’inactif voit s’évaporer son idéal,
Souvent assailli par les contingences vitales
Et inapte à se couvrir du terre-à-terre,
Comme remarquablement décrit par Voltaire.

 

Comme relaté dans les Saintes Écritures,
Le travail revêt un caractère salvateur,
Étant du développement le géniteur ;
La paresse, son antonyme, est pécheresse,
Étant de l’oisiveté la source maîtresse
Et de l’homme celle d’atteinte à la nature.

0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *